{ j'étais trop triste, ils étaient en plastique. Je te jure ça m'a trop miné }
{ moi, Lavier, j'aime bien que la bagnole rouge, ça me rappelle Crash de Cronenberg }
{ mon corps insolent, mes appas tracés au compas }
{ t'es trop victime du marketing, c'est pas ça la vraie recette, déjà t'as pas de menthe }
{ le type qui a sauté du ciel moi je pensais qu'ils allaient le crasher pour faire plus de buzz }
*
La grande trouvaille de Tati est la bande sonore. Elle donne au film son
épaisseur temporelle. Ce n'est pas un magma indistinct comme on le
prétend parfois, mais des dialogues, cris, bruits et sons précis qui
sont distribués dans des rapports d'intensité déformés, dont aucun n'est
placé en situation dramatique. Des bruits intempestifs prennent un
relief absolument faux. A un matériau sonore authentique se surimposent
des sons artificiels constamment décalés. De là naît l'inanité sonore de
ce mode cependant humain. L'aspect physique de la parole est
impitoyablement mis en évidence. Les mots se promènent tous nus avec une
indécence grotesque.
2 commentaires:
Génial. Tu exposes des fois ?
t'as fumé la chicha?
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