19.6.13

Qu'avons-nous bu hier au Curio Parlor ?


- le 1er ??
- ensuite, le nouveau San Benedetto et l'autre ?
- ensuite, un vieux rectangle pour moi, et pour toi ?
- et enfin un old fashioned pour moi, et pour toi ?





- Le 1er : un nom de consonnance japonaise non ?
- L'autre ne m'a pas trop marqué par contre que je peux te donner la recette du San Benedetto 
- Une Sazerac il me semble non ?
- J'avais oublié que tu avais pris un old Fashioned, un dry martini twisté ? J'ai surtout le souvenir que mon premier drink était à base d'un Old Tom Gin et bien trop sucré.





1) Gus Anos
2) Tatsuhito Smash
3 ) toujours Sazerac
4) Martinez





1/ Prescription, Ballroom, ECC à Londres, NYC, depuis 2 jours Ibiza et bientôt Mexico !!!
2/ The Windows bar
3 / Congratulations !
4 / Presque...un raton laveur
 



Deux Japonaises décolletées, yeux aux millions de cil, franges laquées, commandent deux Manhattan. Elles se montrent réciproquement, en secret, le contenu de leur sac à main. Plutôt des minaudières, serties de perles et de trucs qui brillent. Elles regardent le renard au nœud pap, figé au-dessus de ses bouteilles, comme Deyrollisé dans les vapeurs de Nikka. Elles le regardent vaguement, comme elles regardent le décor, les alcôves aux rideaux sur tringles. Et soudain elles repèrent un détail de l'animal qui les étonne. Elles prennent des photos, discutent entre elles avec vivacité.

Un couple s'est installé sur les petits tabourets derrière nous. Le garçon, raie sur le côté, chemise à rayures, lunettes rondes, lève la main très haut pour commander. Un barman va lui expliquer la carte. La fille fronce le nez. Finalement, le barman propose de faire deux cocktails sur mesure, à la tête du client. La fille joint les mains et applaudit trois petites fois, le garçon commande une coupe de champagne. 

Un jeune homme, en tshirt lâche et orné de trous, aux tempes rases et aux cheveux bouclés sur le dessus, sacoche rouge au côté, fait un petit signe de la main et descend rapidement dans l'underground. Une petite bande se glisse dans une alcôve, derrière un rideau tiré. Le renard tourne la tête doucement. Les bouteilles de Nikka forment un orgue de verre blond. Un père qui ne parle jamais à son fils sauf autour d'un certain cocktail se tait. La petite bande sort de l'alcôve. Nous descendons dans l'underground. Le jeune homme n'est plus là. Sa sacoche rouge est posée sur le bar, à côté d'une collection de papillons sous verre. Des scarabées irisées, une épingle fichée dans le dos, regardent les verres pendus par les pieds.




13.4.13

Barbara Carlotti à la Gaîté Lyrique




 Des cascades dans le public


 De l'avocat en première partie


 Des trips cosmiques


 Des danseurs magiques


 Des zombies de Romero


De l'amour et du vent

31.3.13

Benjamin Biolay au Casino de Paris


Compte à rebours avant l'entrée en scène. De grands chiffres électrisent la salle. Décollage pour un concert puissant. Devant moi, un couple s'enlace et se caresse en rythme, se chantant l'un à l'autre les paroles d'amour. Un autre couple, elle avec une coiffure cumulonimbus, lui parfaitement immobile pendant tout le concert, statue aux yeux fermés. Sur le côté, un fan fou, grand et gros, tourne sur lui-même en chantant l'intégralité des chansons, derviche tourneur hurlant "Benjaminnnnnnnnnn", ses grandes mains levées. Je suis adossé à la barrière de la régie, devant les pupitres de l'ingénieur du son. Juste derrière moi, sur la droite, une jeune femme blonde, front haut, grands yeux, chewing-gum.

Biolay. Impérial, doigt levé comme pour commander au son, gestes de boxeur, coups de poings, d'épaules, au clavier, de dos dans un nuage de cigarette fugace. Moments superbes, beaucoup de mercis, d'amour. Un somptueux crash stroboscopique sur A l'origine.

Rappels. Et la jeune femme blonde derrière moi s'est téléportée. Elle est à présent sur scène. Micro en main, Mon amour fais moi la courte / On n’en a plus rien à foutre.