12.12.09

Salon des refusés

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Encore quelques dessins trouvés dans mon bordel, qui n'auraient jamais dû apparaître ici. Mais vu votre talent (voir les commentaires de dimanche dernier) pour imaginer une histoire, je poursuis le salon des refusés ce week-end encore...
Some lousy sketches again, like last sunday. Can you imagine a story with these ones ?

Et prix spécial à Christine qui m'a envoyé cette composition à partir des dessins ratés de la dernière fois. Merci.

Cliquez pour voir en grand


Bon samedi, draguez bien comme des fous sur de la musique rock et bon dimanche, brunchez bien sur de la roquette mûre.

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5 commentaires:

greta g a dit…

Christine, c'est super... Tu as une vraie machine à écrire ?

Christine a dit…

j'adorerais avoir une machine avec un ruban qui s'emmêle et un chariot qui fait "cling", mais non... je vais peut-être en ajouter une sur ma liste au Père Noël, merci Greta pour l'idée !

Cécile a dit…

Mon faune, me revoici chez toi ... avec une histoire :

Petite Alice passa la main dans ses cheveux fraîchement coupés. Sa mère avait hier sacrifié ses longues boucles blondes d'enfance. Elle avait observé les mèches serpentant sur le parquet, avec un air peiné et surpris. Elle appuya son front contre la vitre froide. Le grand jardin était gris de brouillard. Elle dessina avec son doigt, dans la buée laissée par sa respiration, une paire de gros yeux affolés qui ne regardaient rien. Elle se souvint : c'était là le même regard que celui du Dodo à deux doigts de se noyer alors qu'elle surnageait dans la mer de ses propres larmes, au Pays des merveilles. Elle effaça d'un geste prompt son dessin : elle s'ennuyait.
Le lendemain, elle était partie.
Tournant le dos à l'Angleterre, elle courut à perdre haleine dans les plates et mornes plaines d'Allemagne et de Pologne. Sa fuite en avant la conduisit jusqu'aux portes de St Pétersbourg.
La ville était partiellement recouverte de neige et de givre. Il faisait déjà nuit depuis la fin de l'après-midi. Petite Alice déambula sur la perspective Nevski. Elle s'amusait des lumières, des marchands de gâteaux ambulants, des musiciens, des petites fleuristes, des femmes en toilettes et hommes en longs manteau au col de fourrure. Une créature molle et dégoulinante d'eau la salua : "Bonsoir petite fille seule". Habituée à avoir avoir pris le thé en compagnie du Chapelier, du lièvre de Mars et de leur théière géante et démente et au sourire magnétique et ironique du chat du Cheshire dans la forêt, Petite Alice répondit sans sourciller : "Bonsoir monsieur le nez tout mouillé (*)".
La lune au firmament faisait bleuir, jaunir et verdir la neige.
Des troïkas passaient, chargées d'enfants emmitouflés. Alice s'arrêta un instant pour écouter le pas léger des chevaux résonnant sur la chaussée blanche et gelée.
Elle poursuivit son chemin.

(*) C'était le nez que cherchait partout, son propriétaire Koliakov et que Gogol rendit célèbre en en racontant l'histoire.

... l'exercice est très dur !! (Il faudrait envisager de nous faire jouer à partir de dessins réussis mais pour lesquels tu n'aurais pas eu (ou pas encore) d'idées)

la flore et la faune a dit…

Ah les vraies machines à écrire, mais oui, le ruban noir et rouge, le cling, de délicieuses sensations oubliées...

Cécile, extraordinaire réponse aux dessins, un texte onirique et postmoderne mêlant références et contes. Bravo et merci de ce conte de Noël. En plus j'aime beaucoup le Nez.

Cécile a dit…

merci à toi aussi !
...
J'attends le défi suivant ... (en espérant qu'il y en ait d'autres, ça m'amuse !)