31.3.13

Benjamin Biolay au Casino de Paris


Compte à rebours avant l'entrée en scène. De grands chiffres électrisent la salle. Décollage pour un concert puissant. Devant moi, un couple s'enlace et se caresse en rythme, se chantant l'un à l'autre les paroles d'amour. Un autre couple, elle avec une coiffure cumulonimbus, lui parfaitement immobile pendant tout le concert, statue aux yeux fermés. Sur le côté, un fan fou, grand et gros, tourne sur lui-même en chantant l'intégralité des chansons, derviche tourneur hurlant "Benjaminnnnnnnnnn", ses grandes mains levées. Je suis adossé à la barrière de la régie, devant les pupitres de l'ingénieur du son. Juste derrière moi, sur la droite, une jeune femme blonde, front haut, grands yeux, chewing-gum.

Biolay. Impérial, doigt levé comme pour commander au son, gestes de boxeur, coups de poings, d'épaules, au clavier, de dos dans un nuage de cigarette fugace. Moments superbes, beaucoup de mercis, d'amour. Un somptueux crash stroboscopique sur A l'origine.

Rappels. Et la jeune femme blonde derrière moi s'est téléportée. Elle est à présent sur scène. Micro en main, Mon amour fais moi la courte / On n’en a plus rien à foutre.


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